Analyse des chapitres 12,13,14 et 15 d’Antigone

SCENE DOUZIEME

Questions de compréhension :

1 Que fait Ismène quand elle entre et quand elle quitte la scène ?
2-Qu’est-ce qui justifie le revirement d’Ismène ?
3-Comment Antigone se comporte-elle avec sa sœur?
4-Comment jugez-vous la réaction d’Antigone ?
5-Qu’est-ce qui a poussé Créon à demander aux gardes d’emmener Antigone ?

Réponses aux questions de compréhension.

1-Ismène crie quand elle entre et quand elle quitte la scène. Le premier cri est un cri de délivrance parce qu’elle a trouvé Antigone avant sa mort et le deuxième cri est un cri d’angoisse parce qu’elle va rester seule sans sa sœur.
2-Antigone voit qu’Ismène n’est pas à la hauteur du sacrifice. Elle ne peut prétendre à la gloire facilement.
Le courage que manifeste Ismène n’est qu’apparent. Ismène a peur de rester seule sans Antigone. C’est pour cela qu’elle lui dit : « Je ne veux pas vivre si tu meurs, je ne veux pas rester sans toi ! »
3-Le refus d’Antigone ne peut être expliqué par l’entêtement de cette dernière mais parce que cette solidarité que manifeste Ismène arrive tardivement, de plus elle n’a pas de sens aux yeux d’Antigone qui la trouve superficielle.
4-Antigone paraît comme la fille qui ne pardonne pas. Elle méprise sa sœur en taxant ce qu’elle dit de «jérémiades » Antigone veut la gloire pour elle seule. C’est elle qui a sué, qui a souffert, qui a été insultée, qui a été mal-traitée… Elle veut donc cette gloire pour elle seule et pour la mériter « il fallait y aller ce matin à quatre pattes, dans la nuit. Il fallait gratter la terre avec (ses) ongles…»
5-Le roi n’avait pas le courage de condamner Antigone mais c’est elle qui l’a poussé à prononcer la condamnation. Antigone ne voulait pas se taire, ses menaces et son défi ont eu raison de la sagesse du roi : « Tu l’entends Créon ! Elle aussi. Qui sait si cela ne va pas prendre à d’autres encore… ? » 

SCENE TREIZIEME

 Questions de compréhension :

1- Que reproche le chœur à Créon ?
2 Comment Créon justifie-t-il son acte ?
3-Qu’est-ce qui montre que Créon a fini par comprendre Antigone ?
4-Quand Créon parle d’Antigone, quel temps verbal emploie-t-il et pourquoi?
5-Créon a-t-il été fort ou faible devant Antigone ?

Questions d’ordre culturel:

1- A quelle personne fait référence la métaphore religieuse contenue dans cette phrase « nous allons tous porter cette plaie au côté pendant des siècles. » ?
2-Qu’est-ce que cette personne a fait pour l’humanité ?

Réponses aux questions de compréhension :

1-Le chœur reproche à Créon son impuissance et sa faiblesse devant Antigone. Le chœur demande à Créon de sauver Antigone parce qu’elle n’est qu’un enfant. Mais Créon ne peut rien faire. L’ordre à Thèbes compte pour lui plus qu’Antigone.
2-Créon justifie son acte par la nécessité de la mort d’Antigone. Il a réalisé qu’Antigone a choisi la mort et qu’elle l’aura.
La pièce est une tragédie qui doit se terminer par une mort.
3-Créon a compris qu’Antigone était faite pour mourir « il fallait qU’elle meure » parce que la mort une caractéristique intrinsèque du personnage. La mort sacralise Antigone et la rend éternelle.
4-Quand Créon parle d’Antigone, il utilise l’imparfait et le passé composé parce qu’il ne considère pas sa nièce comme faisant partie de l’univers des vivants. L’enterrement de Polynice n’était pour elle qu’un prétexte.
5-Puisque Créon a cédé devant les menaces et le défi d’Antigone, on peut donc le considérer comme un homme faible. Il n’a fait qu’exaucer la volonté de sa nièce qui a fini par vaincre.

Réponses aux questions d’ordre culturel.

1-« Nous allons porter cette plaie au côté, pendant des années » est une métaphore religieuse qui rappelle
le Christ.
2-Le Christ a sacrifié sa vie pour a sauver l’humanité. Il a payé pour toutes les fautes que les humains ont commises. 

 SCENE QUATORZIEME

1-Comment Créon apparaît-il devant son fils ?
2-Comment Créon tente-t-il de convaincre son fils ?
3-Quelle image Hémon avait-il de son père ?
4-Quelle image Hémon a-t-il de son père après la condamnation d’Antigone ?
5-Pourquoi Hémon évoque-t-il des souvenirs d’enfance ?
6-Relevez le champ lexical de la folie. Dites à quoi il sert dans cette scène.
7-Pourquoi Hémon a-t-il dit qu’il ne peut pas vivre sans Antigone ?
8-Comment la foule est-elle décrite dans cette scène ?

Question d’ordre technique :

Cette scène fait partie de quel moment de la pièce ?

Réponses aux questions de compréhension.

1-Créon apparaît comme un homme faible, humble, épuisé et incapable de faire quelque chose pour sauver Antigone. Mais il est aussi tendre, doux et aimant son fils qu’il appelle par « mon petit, mon garçon»
2-Créon supplie son fils d’oublier Antigone et d’accepter la vie sans elle. Il lui fait savoir qu’il ne peut pas sacrifier l’intérêt du pays pour celui de son fils car la foule hurle autour du palais et qu’Antigone doit mourir parce qu’elle a parlé. Aucun retour en arrière n’est envisageable. Il montre également à son fils qu’il faut devenir adulte pour affronter la vie telle qu’elle est « Chacun de nous a un jour où il doit enfin accepter d’être un homme […] C’est cela devenir un homme. »
3-Hémon avait l’image d’un père puissant, fort, courageux « ce dieu géant » et un bon éducateur « tu me montrais des livres dans ton bureau »
4-Après la condamnation d’Antigone, Hémon ne voit en son père qu’un homme faible et incapable d’agir.
5-Hémon évoque les souvenirs d’enfance parce que cette période de sa vie représente un moment idéal.
C’est l’image d’un père puissant qu’il a perdue, 6 Champ lexical de la folie: ( tu es fou, père; elle a préféré sa folie; elle est folle; il est sorti comme un fou L’abondance des termes qui relèvent de la folie montre que cette scène est dominée par un comportement irrationnel qui précipite tout le monde vers la mort et qui prépare les mort suivantes. C’est Une situation où domine l’incompréhension totale. La folie d’Antigone est devenue une contagion. Ainsi Hémon devient un fou furieux, il n’est plus le jeune homme raisonnable et tendre comme on l’a vu au début de la pièce.
7-Hémon a dit qu’il ne peut pas vivre sans Antigone parce qu’il a peur de rester seul après la mort de sa fiancée.
8-La foule est décrite comme un animal qui hurle et menace la stabilité de Thèbes. La foule exerce un poids considérable sur Créon.

Réponse à la question d’ordre technique

La folie qui caractérise cette scène montre que nous sommes arrivés au dénouement de la pièce. La machine infernale broie tout ce qu’elle trouve sur son chemin.
 
SCENE QUINZIEME.

1-Comment Antigone apparaît dans cette scène ?
2-Qu’est-ce qui caractérise le comportement du garde Jonas ?
3-Qu’apprend le garde à Antigone ?
4-Que veut confier Antigone au garde et pourquoi ?
5-Comment le garde se comporte-t-il face à cette demande ?
6-Qu’est-ce qui produit le comique dans cette scène ?
7-Relevez les indices qui donnent un caractère pathétique à Antigone.
8-Relevez les oppositions entre Antigone et le garde.
9-Qu’est-ce qui montre qu’Antigone est consciente de l’absurdité de son acte ?
10-Qu’est-ce caractérise le dialogue entre Antigone et le garde ?

Réponses aux questions de compréhension

1-Antigone apparaît affaiblie et épuisée par les événements qu’elle venait de vivre. Elle se soumet à son destin et n’y oppose aucune résistance.
2-Le garde Jonas est insensible aux souffrances d’Antigone. C’est un personnage méfiant et corrompu qui profite de la situation d’Antigone pour tirer quelque profit.
3-Le garde apprend à Antigone qu’on allait la murer vivante.
4-Antigone confie au garde une lettre qu’elle a écrite à Hémon et dans laquelle elle lui explique pouravoi elle a rompu leur mariage et pour s’excuser d’avoir causé des torts à la famille Elle n’avait pas le temps de lui dire à quelle personne il doit la donner. D’ailleurs Hémon ne recevra pas cette lettre.
5-Le garde est d’abord réticent puis très méfiant mais enfin il accepte de rendre ce service à Antigone parce qu’elle lui a donné une bague en or.
6-Le comportement du garde produit le rire par :
-La répétition mécanique et systématique des répliques d’Antigone.
-Le rappel des souvenirs de guerre qui sont incompatibles avec la situation tragique d’Antigone.
L’évocation des conflits entre garde et sergent.
La platitude d’esprit qui ne pense qu’à son propre intérêt.
-Le refus de rendre service à Antigone puis l’acceptation après lui avoir donné la bague.
-La froideur avec laquelle le garde annonce à Antigone comment elle allait mourir.
-L’attitude du garde qui fait les cent pas et qui prend une chique lorsqu’il annonce à Antigone comment elle allait mourir.
-Les gestes du garde : il suce la mine de son crayon, il écrit lentement, il se relit, il parle à haute voix, il marche puis s’arrête.
7-le caractère pathétique d’Antigone est produit par :
-La solitude qu’elle ressent : elle se sent seule face à son destin. Elle est abandonnée de tous.
-Elle s’exprime avec une douceur angélique lorsqu’elle parle au garde de ses enfants, de son service.
-Antigone suscite la pitié chez le spectateur lorsqu’elle évoque la peur de la solitude dans le tombeau : « des bêtes se serraient l’une contre l’autre pour se faire chaud » 

8- Contrastes entre Antigone et le garde:

9-Antigone est consciente de l’absurdité de sa mort parce qu’elle réalise enfin qu’elle ne sait pas pourquoi elle meurt « je le comprends maintenant comme s’était facile de vivre » Cette prise de conscience montre une Antigone faible, humble et angoissée. Elle est donc plus humaine qu’avant. Celle qui ne voulait pas comprendre comprend maintenant, celle qui voulait le bonheur absolu ne pense qu’au bonheur relatif celle qui voulait se sacrifier pour servire d’exemple a peur de mourir, celle qui avait beaucoup de courage ne l’a plus d’où son interjection : « Ô ! Tombeau ! Ô ! Lit nuptial ! Ô ! Ma demeure souterraine ! »
10-Le dialogue entre Antigone est le garde se caractérise par l’opposition de deux mondes : celui des morts auquel appartient Antigone et celui des vivants auquel appartient le garde. Ces deux mondes sont diamétralement opposés, le premier rappelle l’univers du drame avec ses bassesses et le second rappelle l’univers de la tragédie avec tout ce qu’elle de noble d’où la présence dans cette scène de deux registres de langue : l’un noble (celui d’Antigone), l’autre vulgaire (celui du garde)
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