Analyse des chapitres 16,17,18 et 19 d’Antigone
SCENE SEIZIEME.
Questions de compréhension :
1-Que commente le chœur dans cette petite scène ?
2-Pourquoi le chœur a dit : « Il va falloir qu’ils y passent tous » ?
Réponses aux questions de compréhension.
1-Le chœur commente la fin de la pièce et annonce que la machine infernale n’a pas encore fini de broyer les humains comme si la mort d’Antigone était devenue une contagion.
2-Le chœur a dit qu’il fallait qu’ils y passent tous parce que la mort d’Antigone a provoqué d’autres morts.
Celle d’Hémon et celle d’Eurydice.
SCENE DIXSEPTIEME
Questions de compréhension :
1-Que vient annoncer le messager ? Justifiez votre réponse.
2-Quel procédé utilise le messager pour informer le lecteur/spectateur ? A quoi sert-il ?
3-A quel temps verbal et à quelle personne est menée la narration ?
4-Où se situe la scène racontée par le messager ?
5-Qu’apprend-on sur la mort d’Antigone et sur la mort d’Hémon ?
6-Pourquoi Antigone s’est-elle pendue aux fils de sa ceinture.
7-Relevez le portrait de Créon brossé par le messager et commentez-le.
8-Ce portrait abonde en verbes d’action ? Dites comment s’appelle ce portrait.
9-Quelle impression dégage le tableau de la mort d’Antigone et de Hémon ?
10-Comment le tableau de la mort d’Antigone et de Hémon est-il présenté par le messager ?
Questions d’ordre technique :
1-Quel rôle joue le messager dans la pièce ?
2-Quelle est l’importance dramatique de l’intervention du messager ?
Réponses aux questions de compréhension.
1-Le messager annonce comment la mort d’Antigone et de Hémon s’est déroulée. C’est un témoin oculaire qui rapporte les événements qui se sont déroulés à l’extérieur de la scène avec une objectivité totale.
2-Le messager utilise la technique du récit pour mettre le spectateur /lecteur au courant du déroulement des événements.
3-La narration est menée à la troisième personne du singulier « on » et au présent parce que l’auteur veut rendre cette scène vivante comme si elle se déroulait sous nos yeux. Le messager utilise au début de son récit l’imparfait pour montrer que l’exécution a bien eu lieu puis il reprend son récit au présent pour le rendre plus vivant.
4-La scène décrite par le messager se situe à l’endroit où Antigone a été enterrée c’est-à-dire dans les Cavernes de Hadès. Dans un premier temps, le messager raconte ce qui s’est passé à l’extérieur de la tombe puis dans un deuxième temps ce qui s’est passé au fond de la tombe.
5-Le messager nous apprend qu’Antigone s’est suicidée avec les fils de sa ceinture et Hémon s’est tué avec l’épée de son père.
6-Antigone s’est suicidée aux fils de sa ceinture pour deux raisons : on peut expliquer cela par son orgueil et son refus de se plier à la loi de Créon qui a décidé de l’emmurer vivante mais aussi par le sentiment de solitude qu’elle avait ressenti après s’être restée seule face à son destin.
7-Portrait de Créon:

Créon est présenté comme un être humain maqué par l’âge et la vieillesse, un être humain qui ne se contrôle pas parce que son fils est menace. Le contraste entre sa position comme roi et ses actions « hurle» «suant » « les mains saignants » rend cette scène pathétique.
8-L’abodance des verbes d’action montre que c’est un portrait en action.
9-Le tableau de la mort d’Antigone et d’Hémon dégage une impression de tristesse et de mélancolie.
10-Le messager décrit la scène de la mort d’Antigone et de Hémon comme un tableau pictural à quatre
ler plan : Antigone au fond de la tombe pendue aux fils de sa ceinture et Hémon à genou qui la tient dans ses bras et gémit.
2ème plan : Créon essaie de relever Hémon en le suppliant mais il refuse et lui crache au visage.
3ème plan : Hémon tire l’épée de son père et se la plonge dans le ventre.
4ème plan : Hémon s’étend contre Antigone, l’embrassant dans une immense flaque de sang.
Le messager en tant que témoin oculaire, tente de rendre compte de la scène avec une objectivité totale c’est pour cela qu’il emploie l’indéfini « on » pour rapporter fidèlement les événements qui ont eu lieu à l’extérieur de la scène.
Pour visualiser cette scène le messager varie les plans, décrit les mouvements, les formes, les couleurs, les actions. Il organise l’espace avec des indicateurs spatiaux comme « au fond de ». Il emploie la comparaison pour rapprocher le lecteur des événements.
Réponses aux questions d’ordre technique.
1-Le messager ne joue pas de rôle direct dans la pièce mais sa présence est très importante parce qu’il rapporte les scènes de mort et de sang qui doivent normalement se passer à l’extérieur de la scène par respect à une règle de théâtre essentielle appelée règle de la bienséance.
2-L’importance dramatique de l’intervention du messager consiste dans la précipitation des événements.
Le résumé bref et précis qu’il fait de la scène de la mort d’Antigone et de Hémon permet au spectateur d’aborder la fin de cette pièce avec un grand intérêt (l’intervention du messager rapporte dans quelques minutes
des événements qui se sont déroulés pendant des heures entières).
SCENE DIXUITIEME
Questions de compréhension :
1-Qu’est-ce que le chœur nous apprend dans cette scène ? Par quel procédé ?
2-Pourquoi la reine s’est-elle suicidée ? Où l’a-t-elle fait 2 Comment est décrite sa chambre ?
3-Qu’est-ce qui caractérise la mort d’Eurydice ? Quelle image nous reste-t-il d’Eurydice ?
4-A quoi la mort est-elle assimilée ? Relevez des indices pour justifier votre réponse.
5-Dites quelle impression crée la mort d’Eurydice.
6-Qu’est-ce qui caractérise la vie de Créon après la mort de sa femme ?
7-Qu’est-ce qui caractérisait la vie du couple royal avant ces événements ?
8-Que rapporte Créon dans cette scène ?
9-Où les deux amants (Antigone et Hémon) se trouvent-ils enfin réunis ?
10-Qu’est-ce qui rappelle Créon à la réalité ?
11-Qu’est-ce qui caractérise la réalité de Créon ?
12-Comment Créon va-t-il affronter la réalité après la mort des siens ?
13-Quelle image donne-t-on du roi ?
Questions d’ordre culturel :
1-La métaphore nuptiale d’Hémon et Antigone rappelle la mort de deux personnages de Shakespeare. Pourriez-vous donner leurs noms.
2-Dans la tragédie grecque la mort produit chez le spectateur un sentiment de soulagement. Pourriez-vous préciser son nom.
Réponses aux questions de compréhension.
1-Le chœur nous apprend la mort d’Eurydice la femme du roi. Le chœur utilise le procédé de la narration théâtrale.
2-La reine s’est suicidée dans sa chambre en se tranchant la gorge. La chambre de la reine est décrite comme la chambre d’une jeune mariée mais elle est démodée. Elle fait partie du passé et rappelle les noces de roi et de la reine.
3-La mort de la reine est caractérisée par la sérénité et le calme d’où l’emploi des adverbes « sagement. posément, tranquillement ».
L’image qui nous reste d’Eurydice est celle d’une ieune mariée étendue sur son lit au lendemain de sa nuit de ses noces.
4-La mort d’Eurydice est assimilée au sommeil « on pourrait croire qu’elle dort »
5-La mort d’Eurydice crée une impression de vide et de mélancolie dans la maison royale. Le poids de ce vide se lit sur le visage de Créon resté seul.
6-La vie de Créon est devenue terne après la mort de sa femme. Ainsi le roi devra faire face à sa propre solitude. II devra vivre seul. Mais arrivera-t-il à assumer seul cette solitude amère ?
7-La vie du couple royal se caractérisait par l’incompréhension mutuelle. Ainsi, le roi ne comprenait pas pourquoi sa femme faisait des tricots. De même, la reine délaissée par le roi passait son temps à tricoter.
L’absence de dialogue et de communication entre le roi et la reine explique le suicide de cette dernière qui, restée seule après la mort de son fils, ne pouvait supporter la vie aux côtés d’un roi qui ignorait son existence.
8-Après avoir assisté à l’enterrement d’Antigone et de Hémon, Créon rapporte au public, à l’aide de la technique de la narration théâtrale, les faits de cet événement.
9-La description que fait Créon des deux amants montre qu’ils ont retrouvé dans la mort la sérénité et la paix tant recherchées. La mort a réuni les deux amants que la vie n’a pas réussi à réunir. La mort des deux amants ressemble à mariage plein d’amour. Créon envie Antigone et Hémon qui sont tranquilles ; c’est pour cela qu’il dit : « ils ont fini, eux »
10-Ce qui rappelle Créon à la réalité c’est le temps « cinq heures ». Ainsi, le passage du temps montre que la vie continue malgré tous les problèmes. Tous les malheurs font partie désormais du passé et la vie continue qu’on le veuille ou pas. Créon va se consacrer à sa tâche de conduire les hommes.
11-La réalité de Créon est caractérisée par la monotonie, par la répétition des mêmes tâches par les souffrances morales et physiques.
12-Créon va affronter la vie après la mort des siens avec courage. C’est un roi qui assume ses responsabilités et qui continue à gouverner malgré tous ses malheurs.
13-L’image donnée du roi est celle d’Un ouvrier qui travaille manuellement comme si la tâche de conduire les hommes était une fonction manuelle d’où l’emploi des termes comme « ouvrage, les bras, besogne »
Réponses aux questions d’ordre culturel :
1-La mort d’Antigone et de Hémon rappelle la mort de Roméo et Juliette.
2-Dans la tragédie grecque, il se produit chez le spectateur un sentiment de soulagement après les événements tragiques. Ce sentiment s’appelle la catharsis
Note : La catharsis est un effet de purgation des sentiments produit chez le spectateur après avoir assisté à une tragédie.
SCENE DIXNEUVIEME.
Questions de compréhension :
1-Que fait le choeur dans cette scène finale?
2-De qui parle le choeur ? Quels pronoms emploie-t-il ?
3-Qu’arrivera-t-il à ces gens ? Et pourquoi ?
4-Qu’est-ce qui règne après la mort d’Antigone ?
5-Que signifie la « fièvre » d’Antigone ?
6-QU’est-ce qui caractérise ce retour au calme et à l’ordre ?
7-Qu’est-ce qu’a de particulier ce monde où il ne reste que les gardes ?
8-Quelle impression dégage la présence des gardes ?
9-Quelle est la valeur symbolique du jeu qu’ils jouent ?
Questions d’ordre technique :
1-Relevez les indices qui montrent que c’est une clausule.
2-Par quoi se caractérise la fin d’une tragédie en général ?
3-Qu’est-ce qu’elle a de propre la fin de la tragédie d’Anouilh ?
4-Pourquoi la pièce se termine par des points de suspension ?
5-La pièce commence et se termine par la même image : celle des gardes qui jouent aux cartes. Comment appelle-t-on cette structure ?
Questions d’ordre culturel :
1-Quel épisode de la Bible rappelle la présence des gardes jouant aux cartes après la mort d’Antigone ?
2-Comment peut-on définir le héros tragique d’Anouilh ?
3-Quelle est la caractéristique essentielle de la tragédie d’Anouilh ?
Réponses aux questions de compréhension.
1-Le chœur intervient pour annoncer la fin de la pièce et pour faire à la fois un résumé bref de la situation et un commentaire sur la présence des gardes sur scène.
2-Le chœur parle des humains, de tous ceux qui, de près ou de loin, ont été impliqués dans cette histoire. Il parle de ces gens à la 3ème personne du pluriel comme s’ils faisaient partie du passé.
3-La fièvre d’Antigone n’a épargné personne même ceux qui ne croyaient en rien. Ils sont tous égaux devant la mort. Ils font partie désormais du passé, ils sont oubliés.
4-Le calme et la tranquillité règnent sur Thèbes après la mort d’Antigone. Tout rentre dans l’ordre parce que la tension tragique a été purgée et la fatalité a été accomplie.
5-La fièvre d’Antigone est sa passion pour la mort qui fait d’elle un héros tragique.
6-Le retour au calme est caractérisé par l’apaisement et la paix totale qui règne dans le palais royal et dans tout Thèbes.
7-Le monde où il n’en reste que les gardes est un monde dégradant, banal et dégoûtant. Malheureusement c’est lui qui reste et qui finit par gagner. La négation restrictive « ne. que » souligne la fatuité de ce monde dégradant.
8-La présence des gardes dégage une impression de malaise et de dégoût parce le laid finit par l’emporter sur le beau. C’est la victoire du quotidien prosaïque, sans poésie et sans âme qui finit par prendre le dessus.
9-La présence des gardes avec leur indifférence symbolise le retour à ce monde où domine le laid, la tragédie ne les concerne pas. Les gardes appartiennent au monde prosaïque, à la réalité de tous les jours, au monde des instincts. Les gardes symbolisent le monde minable, banal, sans gloire ni grandeur. Ils représentent le bonheur que refusait Antigone parce qu’il est laid.
Réponses aux questions d’ordre technique :
1-Cette scène est une clausule parce que le chœur utilise des termes qui annoncent la fin comme « Et voilà, c’est fini, c’est fini ». Il y’a aussi une didascalie qui dit que le rideau tombe.
2-La fin d’une tragédie se caractérise par l’apaisement total après la mort du héros tragique.
3-La tragédie d’Anouilh se caractérise par l’absence du destin. Au 20ème siècle l’homme est livré à son propre destin, un destin qu’il fabrique lui-même et non pas une fatalité imposée par les Dieux comme chez les Grecs.
4-La pièce se termine par des points de suspension
5-Le retour des gardes jouant aux cartes sans prêter attention à ce qui les entoure forme une structure en boucle qui symbolise l’éternel retour du cycle de la vie. La vie continue avec ou sans Antigone. La mort d’Antigone n’aurait servi à rien.
Réponses aux questions d’ordre culturel :
1-La présence des gardes jouant aux cartes rappelle l’épisode de la mort du Christ : en effet, les soldats qui avaient crucifié Le Christ se sont amusé à tirer au sort ses habits.
2-Le héros tragique d’Anouilh ne subit pas le poids de la fatalité. Il a donc une marge de liberté. C’est un héros qui fait, avec son entêtement, son propre destin. Le héros tragique d’Anouilh n’est pas un modèle à suivre parce que Antigone n’a pas lutté contre la mort, elle l’a toujours cherchée.
3-La tragédie d’Anouilh ne donne pas de leçon de moral. Elle pose des questions auxquelles le spectateur doit trouver des réponses.
Réponses aux questions d’ordre technique :
1-Cette scène est une clausule parce que le choeur utilise des termes qui annoncent la fin comme « Et voilà. c’est fini, c’est fini ». Il y’a aussi une didascalie qui dit que le rideau tombe.
2-La fin d’une tragédie se caractérise par l’arodisement total après la mort du héros tragique.
3-La tragédie d’Anouilh se caractérise par l’absence du destin. Au 20ème siècle l’homme est livré à son propre destin, un destin qu’il fabrique lui-même et non pas une fatalité imposée par les Dieux comme chez les Grecs.
4-La pièce se termine par des points de suspension
5-Le retour des gardes jouant aux cartes sans prêter attention à ce qui les entoure forme une structure en boucle qui symbolise l’éternel retour du cycle de la vie. La vie continue avec ou sans Antigone. La mort d’Antigone n’aurait servi à rien.
Réponses aux questions d’ordre culturel :
1-La présence des gardes jouant aux cartes rappelle l’épisode de la mort du Christ : en effet, les soldats qui avaient crucifié Le Christ se sont amusé à tirer au sort ses habits.
2-Le héros tragique d’Anouilh ne subit pas le poids de la fatalité. Il a donc une marge de liberté. C’est un héros qui fait, avec son entêtement, son propre destin. Le héros tragique d’Anouilh n’est pas un modèle à suivre parce que Antigone n’a pas lutté contre la mort, elle l’a toujours cherchée.
3-La tragédie d’Anouilh ne donne pas de leçon de moral. Elle pose des questions auxquelles le spectateur doit trouver des réponses.

